dimanche 26 août 2012


Portfolio multimédia et ePortfolio au centre d'un environnement personnel d'apprentissage
par Christophe Gremion, maître d'enseignement, IFFP Lausanne
et Dominique-Alain Jan, eLearning technologist/enseignant en droit/formateur HEP, gymnase de Nyon / HEP-Vaud
La première contribution a pour objectif de présenter une manière originale de gérer les e-Portfolios des élèves et des étudiants (primaire, secondaire, supérieur, formation professionnelle) grâce à un gestionnaire de notes multimédias.
La deuxième contribution montrera comment l'utilisation d'un ePortfolio, outil de réflexion sur ses apprentissages permettant également de se présenter aux professionnels du recrutement, s'inscrit dans l'esprit de l' "Apprentissage tout au long de la vie".


http://ctie.educa.ch/fr/portfolio-multimedia-eportfolio


mercredi 21 mars 2012

Evernote comme ePortfolio à l'école primaire

Au hasard du surf, un projet intéressant de ePortfolio sur Evernote avec des enfants en âge primaire

Tout d'abord le billet du blog Evernote, série éducation, qui présente Rob Van Nood, enseignant à Portland : d'Evernote, http://blog.evernote.com/2012/02/28/how-to-create-a-portfolio-with-evernote-education-series/

Ensuite le site de l'école concernée par cette utilisation : http://trilliumcharterschool.org/

Enfin, le blog présentant de manière très détaillée la démarche http://evernotefolios.wordpress.com/

Il est intéressant de voir que l'un des facteurs de réussite de ce projet, c'est la facilité avec laquelle les élèves peuvent insérer des documents dans leur portfolio ! En effet, l'utilisation d'une imprimante scanner capable d'envoyer des email facilite grandement la tâche des élèves. Ils choisissent un travail qu'ils veulent insérer dans leur portfolio, le scanne en choisissant leur adresse email Evertote et le document se retrouve automatiquement dans le "carnet par défaut" de l'élève.

Je pense proposer cette manière de gérer le ePortfolio à quelques classes fribourgeoises. A suivre donc...

vendredi 9 mars 2012

Posture réflexive et autoévaluation

Postures réflexives des étudiants - Bienne, ADMEE 2009

Christophe Gremion – HEP-FR - (recherche en cours)

Notre recherche a pour objectif de mettre en évidence l’influence que peut avoir une autoévaluation régulière des étudiants sur leur posture réflexive. Nous postulons que cet exercice permet une forme de médiatisation entre l’étudiant et ses expériences de terrain ainsi que dans son élaboration de liens entre la théorie et la pratique, tout en atténuant l’effet que peuvent avoir les différentes postures du mentor dans cette démarche. Le travail d’analyse n’étant pas terminé, il serait prématuré de vouloir présenter ici des résultats au niveau de l’influence de l’autoévaluation. Par contre, les premiers résultats liés à l’analyse des écrits des étudiants dans leur dossier d’apprentissage (DAP) peuvent être mis en lien avec les différents types d’entretiens (Niggli, 2005 ; Gervais, 1995) présentés plus haut ainsi qu’avec la désirabilité sociale.

Dans les travaux qu’elle a menés, Jorro (2005) met en évidence trois postures réflexives que peut adopter la personne qui s’autoévalue. Le reflet permet à l’auteur de décrire plus ou moins précisément son action mais le niveau de description très général et le ton d’évidence utilisés font souvent plus penser à une justification qu’à une analyse. L’interprétation permet à l’auteur de revisiter une situation en utilisant un ou plusieurs cadres de référence. C’est une posture qui permet de grandes prises de conscience et qui est souvent teintée par l’émotion du sujet. Enfin, la fonction critique régulatrice semble être la forme la plus aboutie de la réflexivité. Elle permet un questionnement permanent de sa propre action et le sujet planifie des aménagements ou des prescriptions à sa propre action.

Dans la démarche d’autoévaluation et d’écriture professionnalisante (Lafortune, 2009, p. 24) que la HEP-FR propose à ses étudiants, chacune des postures réflexives que nous venons de présenter brièvement devrait être présente. En effet, le canevas proposé pour l’analyse de situation demande une description détaillée de la situation, une analyse selon différents points de vue et des propositions de modifications ou nouveaux objectifs de formation.

Dans les textes que nous avons pu lire, force est de constater premièrement que peu d’entre eux révèlent d’une vraie écriture professionnalisante. Trois « stratégies d’évitement » semblent être utilisées. La première consiste à ne pas parler de sa pratique mais de celle du maître de stage. Dans ces écrits, l’auteur décrit la situation sans grande complaisance, porte un jugement sur l’action et, parfois, imagine de nouvelles solutions ou actions. La deuxième consiste à ne pas décrire un instant précis, mais une situation très générale. Elle est souvent rédigée à l’imparfait, comme si le sujet de l’action souhaitait s’en distancier, s’en dissocier. Enfin, une troisième stratégie consiste à proposer une rhétorique abstraite plus révélatrice de ce que l’auteur pense que le lecteur souhaiterait lire que de ce qu’il a réellement vécu en classe.

Ensuite, lorsqu’il y a reflet, nous pouvons parfois constater l’absence d’interprétation ou d’analyse. Plutôt que de passer par les trois stades reflet – interprétation – critique régulatrice, certains passent du reflet à la critique sans analyse, d’autres du reflet à la régulation sans analyse ni critique. Ces différentes postures peuvent influencer le style d’approche de la médiation adoptée par le mentor : il privilégiera une approche prescriptive lorsque la posture de l’étudiant n’est pas suffisamment critique, une approche interprétative lorsque l’étudiant ne s’engage qu’insuffisamment dans l’analyse de son action et une approche de soutien lorsque l’étudiant analyse et critique son action de manière convaincante.

Enfin, alors qu’un stage dure généralement 3 semaines et que le mentor ne passe qu’une ou deux heures au total dans la classe pour observer le stagiaire, il est très fréquent que les situations analysées dans les travaux de DAP se rapportent justement à ces visites. Nous pensons, mais ce ne sont là que des hypothèses, qu’il y a un lien entre cette observation et le carré dialectique de la socialisation proposé par Kaufman (2001) (annexe 3). La socialisation, selon l’auteur, est une recherche d’équilibre entre quatre pôles opposés que sont les habitudes (H), les cadres de socialisation (S), la réflexivité individuelle (RI) et la réflexivité sociale (RS). Lors du stage, l’étudiant évolue dans un environnement (S) bien particulier. Il mène des actions (H) qu’il a planifiées ou va analyser selon son point de vue (RI) et celui de son maitre de stage garant de la réflexivité sociale. Lors de la visite du mentor, qui lui représente un autre cadre de socialisation (S1), en l’occurrence l’institut de formation initiale, l’action est analysée par deux réflexivités sociales différentes (RS1) : celle « du terrain » représentée par le maitre de stage et celle « de l’institution de formation » représentée par le mentor. Les divergences entre ces deux pôles de référence amènent peut-être l’étudiant à choisir de décrire la situation vécue en présence du mentor afin de calquer son analyse sur la réflexivité sociale de l’institut de formation et non sur sa réflexivité individuelle ou sur celle de l’école qui l’accueille. Mais dans ce cas, sommes nous en présence d’autoévaluation, de réflexivité ou simplement de contrat social ?

Références

Altet, M. (1994). La formation professionnelle des enseignants. Paris : Presses Universitaires de France.

Altet, M. (2001). Les compétences de l’enseignant-professionnel : entre savoirs, schèmes d’action et d’adaptation, le savoir analyser. In L. Paquay, M. Altet, E. Charlier, Ph. Perrenoud (Eds.). Former des enseignants professionnels. Quelles stratégies ? Quelles compétences ? (pp. 27-40) Bruxelles : De Boeck.

Clot, Y. (2005). L’autoconfrontation croisée en analyse du travail : l’apport de la théorie bakhtinienne du dialogue. In L. Filliettaz & J.-P. Bronckart (Eds). L’analyse des actions et des discours en situation de travail. Concepts, méthodes et applications (pp. 37-55). Louvain-La-Neuve : BCILL.

Gervais, F. (1995). Superviseurs universitaires en formation pratique en milieu scolaire : orientation de la médiation entre théorie et pratique. Revue des sciences de l’éducation, Vol. XXI, 3, 541-560.

Kaufmann, J. (2001). Ego. Pour une sociologie de l'individu. Paris: Hachette Littérature. 

Jorro, A. (2005). Réflexivité et auto-évaluation dans les pratiques enseignantes. Revue Mesure et évaluation en éducation, 27(2), 33-47. 

Lafortune, L. (2009). Un journal d’accompagnement d’un changement comme outil d’écriture réflexive professionnalisante. In F. Cros, L. Lafortune & M. Morisse (Eds.). Les écritures en situations professionnelles (pp. 13-39). Québec: Presses de l'Université du Québec.

Merhan, F., Ronveaux, Ch. & Vanhulle, S. (2007). Alternances en formation. Bruxelles : De Boeck.

Niggli, A. (2005). Unterrichts-besprechungen im Mentoring. Oberenfelden (CH) : Sauerländer Verlage AG.

Paquay, L., Altet, M., Charlier, E. & Perrenoud, Ph. (Eds.) (2001). Former des enseignants professionnels. Quelles stratégies ? Quelles compétences ? Bruxelles : De Boeck.

Pellegrini, S. (à paraître). Le mentorat dans la formation initiale des enseignants : un dispositif de médiation entre « la théorie » et « la pratique » ? (titre provisoire). Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation : Cahiers de la section des sciences de l’éducation.

Perrenoud, Ph. (1998). De l’alternance à l’articulation entre théories et pratiques dans la formation initiale des enseignants. In : Tardif, M., Lessard, C. & Gauthier, C. (Eds.). Formation des maîtres et contextes sociaux (pp. 153-200). Paris : Presses Universitaires de France.

Schön, D. A. (1983). The Reflective Practitioner. New York: Basic Books.

Schön, D. A. (2002). A la recherche d’une nouvelle épistémologie de la pratique et de ce qu’elle implique pour l’éducation des adultes. In J.-M., Barbier (Eds.). Savoirs théoriques et savoirs d’action (pp. 201-222). Paris : Presses Universitaires de France.

Schubauer-Leoni, M.-L., Leutenegger, F., Ligozat, F. & Flückiger, A. (2007). Un modèle de l’action conjointe professeur-élèves : les phénomènes didactiques qu’il peut/doit traiter. In G. Sensevy et Mercier A. (Eds.). Agir ensemble. L’action didactique conjointe du professeur et des élèves (pp. 51-91). Rennes : Presses Universitaires de Rennes.

Sensevy, G. (2001). Théories de l’action et action du professeur. In J.-M., Baudouin et J.-J., Friedrich (Eds.). Théories de l’action et éducation (pp. 203-224). Bruxelles : De Boeck, Raison Educatives.

Sensevy, G. (2007). Des catégories pour décrire et comprendre l’action didactique. In G. Sensevy et Mercier A. (Eds.). Agir ensemble. L’action didactique conjointe du professeur et des élèves (pp. 13-49). Rennes : Presses Universitaires de Rennes.

Vanhulle, S. (2004). L’écriture réflexive, une inlassable transformation sociale de soi. In J. Treignier et B. Daunay (Eds), Les pratiques langagières en formation initiale et continue, Repères, n°30, p. 13-31. Paris : INRP.

Vanhulle, S., Mottier-Lopez, L. & Deum, M. (2007). La co-construction de soi et de ses savoirs professionnels comme effet de l’alternance : quels indicateurs ? In F. Merhan, Ch. Ronveaux & S. Vanhulle (Eds.). Alternances en formation (pp. 241-258). Bruxelles : De Boeck.

Vanhulle, S. (2008). Au cœur de la didactique professionnelle, la subjectivation des savoirs. In Y., Lenoir et P., Pastré (Eds.). Didactique professionnelle et didactiques disciplinaires en débat (pp. 227-254). Toulouse : Octarès.

Vanhulle, S. (2005). Écriture réflexive et subjectivation de savoirs chez les futurs enseignants. Nouveaux cahiers de la recherche en éducation, Vol. 8, 1, p. 35-57. Sherbrooke : Editions du CRP.

Wang, J. & Odell, S. J. (2002). Mentored Learning to Teach According to Standards-Based Reform : A Critical Review. Review of Educational Research, Vol. 72, 3, 481-546.

jeudi 8 mars 2012

Conférence Chicoutimi et Edmundston

Développer la réflexion dans la formation des enseignants en utilisant un ePortfolio
Résumé de la conférence
Dans la HEP Fribourg, les étudiants sont invités à élaborer un dossier d’apprentissage dans le but de tisser des liens entre théorie et pratique. Cette démarche est accompagnée par un formateur de l’institution. Conséquence probable des biais de l’autoévaluation socialisée, les étudiants sont partagés entre l’envie de montrer qu’ils sont compétents et celle de creuser des éléments perfectibles. La recherche présentée tente d’améliorer la quantité et la qualité des traces recueillies en utilisant un gestionnaire de notes multimédias (EverNote) pour faciliter la récolte et le partage des souvenirs d’incidents critiques.
6 février 2012, UQAC, CRIFP, abstractLien vers la vidéo
9 février 2012, UMCE, abstract


ePortfolio avec des étudiants de la HEP FR

Je tente actuellement l'utilisation du ePortfolio sur Evernote avec certains étudiants que j'accompagne à la Haute Ecole Pédagogique de Fribourg (Suisse). Pour les aider dans la prise en main de l'outil et la configuration des différents dossiers partagés, je leur ai proposé ce document. Peut-être vous servira-t-il aussi !

Voir aussi éventuellement la conférence donnée sur le sujet...
Présentation PPT de la conférence

Mon portfolio avec Evernote

Poster présenté lors du colloque de Clair2012 - gérer un portfolio avec Evernote


Conférence en lien avec le poster
Texte de présentation du poster
Présentation PPT de la conférence
Poster en qualité PDF

ePortfolio et réflexivité

Développer la réflexion dans la formation des enseignants en utilisant un ePortfolio

Contribution proposée par Christophe Gremion, professeur (et mentor) dans la Haute Ecole Pédagogique de Fribourg (Suisse), gremionc@edufr.ch dans le cadre du colloque de Clair2012 http://clair2012.wikispaces.com/ 
Cette contribution a pour objectif de présenter une recherche exploratoire centrée sur l’utilisation d’un gestionnaire de notes multimédias dans la réalisation d’un dossier d’apprentissage électronique en formation d’enseignant.

Dans la Haute Ecole Pédagogique de Fribourg (HEP-FR), la formation initiale des enseignants s’articule autour de trois axes centraux. D’une part la dyade apprentissage institué curriculaire (théorique) articulé avec l’apprentissage incidents (pratique), classique dans toute formation en alternance, dispositif complété par une dimension d’apprentissage institué non curriculaire (Pastré, 2011, p. 256–258) dont le rôle premier est de soutenir et de susciter les médiations contrôlantes et structurantes de l’apprenant (Buysse & Vanhulle, 2010) qui apparaissent en articulant théorie et pratique. Ce troisième axe vise également le développement d’une posture réflexive qui est soutenue par une pratique régulière de l’autoévaluation ainsi que par la tenue d’un dossier d’apprentissage dans lequel l’étudiant récolte des traces. Cette démarche est étayée par un facilitateur – formateur de l’institut de formation    -    devant    « stimuler    l’exercice    d’un    « savoir    réflexif »    sur    les    pratiques d’enseignement » (Saussez & Allal, 2007, p. 113). C’est le mentor qui se voit confier cette mission de « stimulateur » dans la HEP FR.
Comme dans de nombreuses institutions, le dossier demandé est avant tout un lieu d’apprentissage et de réflexion propre à l’étudiant. Mais il est également, dans une certaine mesure, un élément de validation du parcours de formation. Ce mélange de formatif et de certificatif conduit parfois l’étudiant à hésiter entre deux logiques paradoxales : montrer ce que l’on sait faire ou montrer ce que l’on doit développer, paradoxe de la vitrine ou du miroir. L’hésitation entre ces deux pôles peut influencer le futur enseignant quant à la décision de ce qu’il laisse transparaître dans son DAP et de son autoévaluation. Le choix des « incidents critiques » retenus, tant pour alimenter la récolte de traces que les analyses de situations de son dossier d’apprentissage, se fera dans cette tension entre ce qu’il veut montrer de ses compétences à être un bon enseignant (vitrine) et ce qu’il souhaite améliorer dans sa pratique pour le devenir (miroir). Lors d’une précédente recherche (Gremion, 2010), nous avons pu constater que les analyses de pratiques développées dans les dossiers d’apprentissage traitaient au moins une fois sur deux d’un « incident critique » vécu lors de la visite du mentor. Est-ce parce que cette situation est déjà connue par l’accompagnateur et ne représente pas un risque supplémentaire de se dévoiler ? Est-ce parce qu’elle a déjà été commentée par cet «autrui significatif» (Dubar, 1998, p. 74) et que cela permet donc à l’étudiant de réaliser «correctement » son métier d’élève ? Ou simplement parce que le cas ayant été identifié par le mentor est la garantie qu’il soit digne d’intérêt ? Quoi qu’il en soit des raisons, l’effet demeure le même et plutôt que de récolter de nombreuses traces susceptibles d’alimenter sa réflexion, l’étudiant s’arrête trop vite sur cette (unique?) situation déjà exploitée.
Cette contribution vise à mettre en évidence les plus values que peut représenter l’utilisation d’un gestionnaire de notes multimédias pour l’autoévaluation des étudiants, mais elle s’inscrit
dans un cadre plus large, celui qui concerne la posture de l’accompagnateur professionnel que Vial et Caparros-Mencacci (2007) développent dans leur ouvrage.
Les traces qui nous intéressent sont de nature très diverses (image d’un travail d’élève, mémo audio, enregistrement photo, audio ou vidéo d’un moment de vie de la classe...) et notre idée est de pouvoir les récolter de manière très simple et très spontanée, que ce soit à l’aide d’un ordinateur ou d’un smartphone. Après quelques tests, notre choix s’est porté sur l’application EverNote. En effet, cet outil nous semble idéal de par les nombreux avantages qu’il représente :
-    Accès facile depuis l’interface Web ou grâce à l’application compatible avec un grand nombre d’appareils mobiles (ordinateur PC ou Mac, iPhone, iPod, iPad, Android, BlackBerry, Pal, Sony Ericsson, Windows mobile...).
-    Gestion de trois niveaux de partage : privé pour la récolte brute de traces, semi- privé pour le partage avec le mentor et le maître de stage afin d’alimenter la réflexion, public pour se constituer petit à petit son portfolio de professionnel.
- Poursuite de ce travail envisageable dans la formation continuée, l’outil appartenant à l’étudiant et non à l’institution.
-    Envoi possible de traces par le mentor ou le maître de stage sur le portfolio privé de l’étudiant via son adresse mail Evernote.
Au-delà de ces considérations techniques, naturellement, il nous semble primordial d’explorer dans quelle mesure l’utilisation de cet outil peut modifier les pratiques autoévaluatives. Nous pensons notamment à :
-    une augmentation du nombre de traces recueillies pour alimenter la réflexion ;
-    une diminution des biais de l’autoévaluation socialisée par le contrôle du partage géré intégralement par l’étudiant, dans le sens de garantir des espaces protégés dont parlent Saussez et Allal (2007, p. 116) et dans l’idée de favoriser la prise de contrôle de ses apprentissages par l’apprenant (Buysse & Vanhulle, 2010)
-    un nouveau rôle pour l’expérience de terrain, qui n’est plus vue comme la preuve de compétence (réussir) mais devient le savoir (apprendre), « clef de voûte » du réseau et de la réflexion qui relient l’apprenant, l’enseignant de terrain et le mentor institutionnel, ici l’institut de formation initiale (Zulauf, 2006, p. 250)
Notre poster comprendra tout d’abord les éléments théoriques sur lesquels se base cette recherche. Nous présenterons ensuite les premiers éléments d’analyse de cette phase exploratoire, étape qui nous a permis de suivre 3 étudiantes de 2ème année pendant 6 mois de formation et deux stages d’enseignement. Les données, récoltées par entretiens semi-directifs, nous renseigneront sur l’utilisabilité, l’utilité et l’acceptabilité de ce dispositif (Tricot et al., 2003) du point de vue des étudiants. Nous proposerons également des éléments d’analyse portant sur la nature et la pertinence des traces déposées dans les ePortfolios.


Bibliographie
Buysse, A. A. J., & Vanhulle, S. (2010). Le portfolio: une médiation contrôlante et structurante des savoirs professionnels. Revue suisse des sciences de l’éducation, 32(1), 87- 104. Dubar, C. (1998). Trajectoires sociales et formes identitaires. Clarifications conceptuelles et méthodologiques. Sociétés contemporaines, 29(1), 73-85. doi:10.3406/socco.1998.1842 Gremion, C. (2010). Influence de l’autoévaluation et de l’accompagnement sur la posture réflexive des futurs enseignants (Mémoire de Master). Université de Fribourg, Sciences de
l’éducation, Fribourg. Pastré, P. (2011). La didactique professionnelle approche anthropologique du développement chez les adultes. Paris: Presses universitaires de France. Saussez, F., & Allal, L. (2007). Réfléchir sur sa pratique  : le rôle de l’autoévaluation? Mesure et évaluation en éducation, 30(1), 97-124. Tricot, A., Plégat-Soutjis, F., Camps, J. F., Amiel, A., Lutz, G., & Morcillo, A. (2003). Utilité, utilisabilité, acceptabilité: interpréter les relations entre trois dimensions de l’évaluation des EIAH. Actes de la Conférence Environnements Informatiques pour l’Apprentissage Humain, 391-402. Vial, M., & Caparros-Mencacci, N. (2007). L’accompagnement professionnel  ? Méthode à l’usage des praticiens exerçant une fonction éducative. Bruxelles: De Boeck. Zulauf, M. (2006). Quel paradigme pour l’éducation musicale de demain? Dans M. Zulauf & P.-F. Coen (Éd.), Entre savoirs modulés et savoir moduler. Paris: Editions L’Harmattan.